Le
C.E. qui s’est réuni le 27 mars 2013 marque un
tournant dans la vie de notre entreprise.
Des
décisions d’une extrême
gravité, dont on ne
mesure pas toutes les conséquences, ont
été
annoncées : 1. Le transfert et
l’intégration de tout le personnel du Pays
à L’Est-Républicain ; 2.
Un rédacteur en chef commun pour les DNA et
L’Alsace-Le
Pays, avant le rapprochement et la fusion des deux journaux.
Il
ne fait aucun doute qu’il s’agit de LA REPONSE du
Crédit Mutuel à la campagne initiée
par la
FILPAC-CGT sur l’avenir de la presse en Alsace et dans le
grand
Est. Enfin, pourrait-on dire, les masques sont tombés, et il
n’est plus question de fantasmes, de fables et de bruit de
chiottes dont on nous affublait il y a peu. Ainsi, dans toutes nos
affirmations et analyses, nous étions dans le vrai. Nous
n’en tirerons aucune gloriole malvenue, l’heure est
grave
et le pire est à craindre pour TOUS LES SALARIES.
Les
réorganisations en oeuvre depuis quelques mois,
d’une
brutalité inouïe, bouleversent en profondeur le
paysage de
la presse en Alsace et dans le quart Nord-Est. Nos journaux sont
confrontés à une situation de crise sans
précédent qui perdure. Dégradation de
la
diffusion, baisse de qualité des produits, recettes
publicitaires en berne se soldent par une santé
financière préoccupante,
instrumentalisée par le
Crédit Mutuel pour accélérer les
restructurations
qu’il entend imposer, de gré ou de force.
Exit
les
engagements pris devant l’Autorité de la
concurrence, dont
on se demande quelle est son autorité réelle, il
est
à craindre que nous soyons confrontés
très
rapidement à la disparition de notre journal franc-comtois
et
à la mise en place du journal unique en Alsace,
volonté
maintes fois assénée par Michel Lucas.
Malgré
les affirmations fallacieuses de la direction sur la garantie
d’emploi pour tous les salariés, les
conséquences
risquent bien d’être brutales si un tel
scénario se
concrétisait.
Tous les secteurs sont
confrontés
à des décisions contestables, et les
salariés sont
en souffrance. Faute de feuille de route clairement définie
jusqu’à ce jour, l’ensemble du
personnel, de la
rédaction, des services techniques, administratifs et
commerciaux sont soumis à des décisions hors de
toute
consultation ou concertation, dans un contexte de
dégradation
des conditions de travail.
Pour
la FILPAC-CGT, l’heure n’est ni à la
résignation, ni aux supputations, et encore moins
à
l’attentisme et au fatalisme. Les choix en oeuvre doivent
être combattus avec la dernière
énergie. La pire
des postures serait de mettre la tête dans le sable ou
d’accompagner docilement le mouvement.
La
campagne pour l’avenir de la presse en Alsace et dans le
grand
Est doit prendre une nouvelle dimension. Comme elle l’a
souvent
exprimé, la FILPAC-CGT est déterminée
à
mobiliser l’ensemble des salariés, dans
l’unité syndicale la plus large. Elle
s’engage
à élaborer les propositions permettant
d’apporter
des réponses aux attentes de toutes et tous. Elle est
disponible
pour engager le débat avec tous les syndicats soucieux de
défendre les intérêts du personnel. |